Les prix du pétrole ont augmenté après que l’Union européenne a accepté de limiter les achats de pétrole russe. À la suite de cette décision, les contrats à terme sur le brut américain pour juillet ont bondi de 3,5 % et le pétrole brut léger est désormais supérieur à 119 dollars le baril. Le brut Brent, une référence internationale, dépasse les 120 dollars le baril.

Tard lundi, les dirigeants de l’UE sont parvenus à un accord pour interdire 90 % du brut russe d’ici la fin de l’année. L’accord dénoue une impasse après que la Hongrie, un important utilisateur de pétrole russe, ait initialement bloqué les pourparlers visant à imposer un embargo pétrolier à la Russie, qui étaient en cours depuis le début du mois.

Alors que l’embargo couvre toujours plus des deux tiers des importations de pétrole du bloc en provenance de Russie, il fait temporairement une exception pour le pétrole livré par pipeline. Les dirigeants de l’Union européenne ont fait ce compromis pour satisfaire la Hongrie, qui bloquait toute action susceptible de perturber son approvisionnement énergétique.

L’embargo russe sur le pétrole fait partie du sixième train de sanctions de l’Union européenne contre la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. Ce paquet de sanctions comprend un engagement à couper Sberbank, la plus grande banque de Russie, de SWIFT, un système de communication interbancaire. Cette étape est l’une des mesures importantes prises par les alliés occidentaux visant le système financier russe.

Néanmoins, bon nombre des sanctions contre la Russie ont eu les effets inverses de ceux attendus. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la flambée des prix du pétrole et du gaz a contribué à porter les recettes d’exportation de pétrole de la Russie à 50 % depuis le début de l’année. L’excédent du compte courant de la Russie a triplé pour atteindre près de 96 milliards de dollars, son plus important depuis près de trois décennies. De plus, la monnaie russe a plus que doublé par rapport au dollar depuis son nadir de mars, bien que certains économistes suggèrent que l’ascension du rouble est le signe d’une économie nationale en difficulté.